Chat perdu
texte écrit le 11 janvier 2006
Il était un petit chat roux qui avait élu domicile dans une bibliothèque. Le matou aimait se vautrer sur les journaux. Il attendait avec impatience l’arrivée des bibliothécaires qui l’avaient recueilli tout petit caché sous les poubelles. Il miaulait pauvre petite boule de poils, tout mouillé, affamé. Marie l’avait entendu et réchauffé dans son blouson. Elle avait couru me l’apporter juste avant de partir au lycée. Mais qu’allais-je faire de ce minus ? Les frimas de l’hiver accrochent des diamants irisés au bout des branches et jusque sous ma fenêtre s’étend la neige. Je ne peux quand même pas le chasser !
Une mouette annonciatrice de mauvais temps au large strie le ciel de son vol blanc. Sûrement elle va se réfugier sur l’étang de la mairie jusqu’à ce que la tempête se passe. En attendant Minou s’est réfugié sous l’étagère des polars. Tiens, nous avons des goûts en commun ! En attendant une petite boisson nous fera le plus grand bien. Je me faufile dans la cuisine à la recherche d’un peu de lait pour la bestiole. Un arôme de café chaud et de pain grillé envahit le vestibule et la cuisine.
C’est que je n’ai pas eu le temps de petit déjeuner et les collègues seront ravies d’être accueillies ainsi.
Depuis cette fameuse matinée, le rouquin est le seul interne du logis. Il accueille les visiteurs et abonnés en se frottant contre leurs jambes quémandant quelques gourmandises ou quelques caresses. Il ne demande pas grand chose. Mon chat roux, la tête dans les pattes rêve de grand soleil et de souris dodues.
Soudain, ma douce quiétude s’effiloche sous le bruit de la course effrénée des enfants joyeux qui précèdent leur maîtresse. Tous se faufilent et cherchent Koko, le chat. C’est à qui le caressera le premier. Koko en entendant les petits CP s’est perché sur la plus haute étagère, aujourd’hui il n’a pas très envi d’être bousculé.
Le temps est gris, le ciel plombé. Cela l’inquiète. Cela fait un que ce petit coquin s’est fait adopter. Il fait froid. Il neige !
CB
(les phrases en italiques sont des phrases imposées)
Donner sa langue au chat (2)
Donner sa langue au chat
-« Maman ! Maman ! Tu sais … Il faut que je te dise … Tu ne devineras jamais qui j’ai vu dans le Hall de Super U ce matin.
- Non ma chérie, je ne vois pas … Laisse moi réfléchir … Non vraiment je ne sais pas. Je donne ma langue au chat.
- J’ai vu des dames qui avaient installé une table avec une belle nappe rouge. Dessus, il y avait des livres …
- Ah oui ! Des livres d’images, ce doit être des albums pour enfants pour Noël !
- Non, non, tu n’y es pas du tout. C’était des VRAIS LIVRES ! Comme je les regardais, elles m’ont expliquée qu’elles l’avaient rédigé avec des copines. Elles se réunissent le mercredi… Le livre, c’est un roman policier. ..Il a un drôle de titre qui parle de … CHAT ! ... Mais au fait, pourquoi t’as dit que tu donnes ta langue au chat ? D’abord, Mistigris ; il ne mange que des croquettes !
- C’est une expression, ma chérie, ça veut dire que je n’ai pas deviné qui tu as vu ce matin. D’ailleurs, c’étaient qui ces dames ?
- Eh bien, je les connais pas trop mais des fois, je les vois faire leurs courses. Les personnes qui écrivent sont des gens comme nous ? Et puis pour les dames ? on dit écrivains ou écrivaines ? Moi aussi je donne ma langue au chat !"
CB
Petit Rappel
Nous serons effectivement dans le hall du Super U de Blain samedi 28 novembre de 9h à 19h
pour une séance de déduicace de :
Psy'chat
Lové sur le fauteuil, Freud trône dans le bureau de Sonia. Confortablement installé, il se lèche la patte et entame une toilette soignée. Sa maîtresse, très concentrée, tape sur le clavier de son ordinateur de mystérieux signes. Quand il était plus jeune, Freud a examiné cet étrange appareil et tenté, lui aussi, de délicatement y poser ses pattes mais la jeune femme n’a pas du tout apprécié et il a été immédiatement chassé de la pièce. Depuis, Freud se contente d’écouter patiemment les patients qui défilent dans le cabinet.
Il y a Edouard qui à peine arrivé, éternue et postillonne partout. Quel malotru !
Il y a aussi le bonhomme rondouillard qui à peine entré, s’agite en tout sens comme une girouette. Il fait de grands gestes. Freud craignant les débordements malodorants du personnage se réfugie sous un meuble pour écouter ses longues logorrhées.
Celle que Freud préfère, c’est Rose. C’est une petite fille qui ne parle pas. Lors de ses séances, elle s’approche tout doucement du chat et le regarde attentivement. Quand le chat plisse l’œil, elle lui répond par un clin d’œil. Elle est mignonne Rose ! Au moins, elle ne se permet pas mille familiarités et ne bêtifie pas comme Mademoiselle Ploc. Cette mégère se précipite toujours sur lui et « gagatise » à qui mieux-mieux. Quelle horreur ! Comme s’il ne comprenait pas le français … en plus elle s’adresse à lui à la troisième personne, quel manque d’égard !
Le pire, c’est Jean, il se balance tout le temps, c’est à vous donner le tournis. Il répète toujours la même chose. Sonia ferait mieux de lui offrir un magnétophone, on pourrait alors passer directement aux choses sérieuses et ouvrir directement sa tablette de chocolat pour que le matou puisse récupérer les miettes de cacao.
La personne que Freud redoute le plus, c’est Emma. Quand elle débarque avec son chariot, le seul salut, c’est la fuite ! Son aspirateur fait un bruit d’enfer. Elle le passe en râlant après les poils si doux qui tapissent moelleusement son coussin. Dès le départ de la femme de ménage, tout est à refaire ! Avec elle pas question non plus de squatter le lavabo !
Le soir venu, Sonia éteint son PC. Quelle douce mélodie aux oreilles de Freud. Il a la tête farci des problèmes des visiteurs de sa maîtresse. Celle-ci épuisée, s’installe sur le rocking-chair du salon et le prend délicatement sur ses genoux. Elle le caresse doucement sans rien dire.
Le silence, quel bonheur !
Pourquoi les humains ont-ils tant besoin de parler ? Pourquoi ne se contentent-ils pas de se lécher, de se frotter les uns aux autres, de lancer un coup de pattes aux importuns ? Il y a pourtant mille façons de se faire comprendre et ce serait beaucoup plus rapide et explicite !
CB
ORDI'CHAT
Ça blog … ça mail … ça surf … ça point com …
Que de termes savants pour une vieille dame !
En ces temps modernes, je me sens dépassée, rapetissée, coupée du monde mais bizarrement le percepteur, l’assureur, le commerçant savent toujours aligner les chiffres traditionnels. Ce monde de l’argent est toujours bel et bien là !
Mes petits enfants insistent :
- « Mamie, achète-toi un ordinateur.
- Non pas pour le moment »
Est-ce par esprit de contradiction de paresse, je ne sais pas. Pour l’instant je garde mon crayon, mon téléphone et mon courrier.
Pour le courriel et compagnie je donne ma langue au chat !
MMM
médiathèque
La médiathèque du puits au chat ouvre ses portes !
Le chat est chat.
L'homme voudrait être poisson et oiseau
Le serpent voudrait avoir des ailes
le chien est un lion désorienté
L'ingénieur veut être poète
la mouche étudie pour devenir hirondelle
Le poète essaie d'imiter la mouche
Mais le chat ne veut être que chat
Et chaque chat est chat
de la moustache à la queue
Pablo Néruda
ce poème est inscrit sur les vitres de la nouvelle médiathèque de Blain.
convivialité
vente de livres
Une fois nos livres reliés, nous avons eu des échos plutôt encourageants de la part de lecteurs de notre entourage.
L'idée a germé ... et pourquoi pas tenter de l'éditer ?
Après quelques recherches sur Internet, MH a trouvé un éditeur qui acceptait notre livre !
Encore un peu de travail de relecture et de correction ...
Voilà "Chat alors !" édité
Il apparaît donc sur le catalogue des Editions EDILIVRE
56 rue de Londres
75008 PARIS
Tel : 01 44 90 91 10
MM et C ont déjà participé à une expo vente à Missillac cet été
On peut se le procurer directement
ou le commander en librairie
sinon, nous serons à Blain (Hall du magasin SUPER U le samedi 28 novembre).